Les Cités des Anciens

13 mars 2012 Par bibliothequelaregence

Dragons et serpents (Les cités des Anciens ; tome 1)

« Vous ne pouvez pas les escorter, mais moi si. » D’une voix claire, elle saisit sa chance et offrit ses services tout à la fois. »Je suis prête à partir avec eux et à me servir de mes connaissances sur leur espèce pour les aider ; je ne demande qu’à voyager avec eux afin d’en apprendre le plus possible sur eux, les observer, et, je l’avoue, dans l’espoir fou d’être présente quand on découvrira Kelsingra. Permettez-moi de les accompagner. »

Le marché passé entre la dragonne Tintaglia et les marchands du désert des pluies est difficile à tenir. Ceux-ci devaient aider les dragons nés de « l’encoconnage », à arriver à maturité. Malheureusement, la plupart présentent des difformités ou des atrophies, les empêchant de prendre leur envol et par conséquent leur indépendance.

Les marchands du désert des pluies commencent à se lasser de devoir nourrir ces bêtes débiles et aspirent à s’en débarrasser. Si la force physique des dragons est amoindrie, leur esprit est par contre toujours aussi vif et c’est de mauvais gré qu’ils acceptent cette assuétude. Ils souhaiteraient rejoindre la contrée des dragons, à Kelsingra. L’occasion est trop belle de se débarrasser des monstrueuses créatures en même temps que des habitants les plus marqués par les stigmates du désert des pluies. Ces derniers seront chargés d’escorter les dragons jusqu’à Kelsingra…

Voilà encore une nouvelle série dans laquelle Robin Hobb exploite sonLes eaux acides (Les Cités des Anciens ; tome 2) univers de prédilection, celui de la Citadelle des Ombres et des Aventuriers de la mer. Nous nous situons ici après le cycle des Aventuriers de la mer et retrouvons d’ailleurs quelques personnages de cette série,  au détour des pérégrinations des deux nouvelles héroïnes, Thymara et Alise.

Si Thymara voit dans cette mission d’accompagnement la chance de prouver que son père a eu autrefois raison de la laisser vivre alors que tous, y compris sa propre mère, auraient voulu la faire disparaître à sa naissance, Alise y voit l’occasion de fuir Terrilville et sa cage dorée et aussi de réaliser son rêve de s’entretenir avec les dragons tout en flirtant avec l’aventure et le Capitaine Leftrin.

Le premier tome de ce nouveau cycle est relativement lent comparé au deuxième, l’auteur s’attardant davantage sur la personnalité des protagonistes que sur la progression du récit. Les lecteurs peu habitués au style et à l’univers de Hobb éprouveront peut-être quelques difficultés à entrer dans l’histoire. Il serait pourtant dommage de passer à côté, les ouvrages de cet auteur restant une valeur sûre de la littérature fantasy.

Embarquez avec ces deux jeunes femmes atypiques à bord du Mataf qui, construit en bois-sorcier fendra les eaux acides du fleuve sous la houlette du Capitaine Leftrin. Tombez sous le charme de ce fruste mi-marchand mi-pirate. Soutenez Thymara, au service de l’exigeante dragonne Tintaglia qui, comme ses congénères emplis de la fierté de leur race supérieure, n’aura que faire de vos considérations humaines…

En route pour Kelsingra avec Thymara, Alise, Tintaglia et les autres.

L.S.

HOBB, Robin. Les cités des anciens (tome 1 et 2). Paris : Pygmalion, 2010.