Le club de lecture ados et le Prix Farniente

29 octobre 2014 Par bibliothequelaregence
Depuis début octobre, la bibliothèque la Régence a ouvert un club de lecture aux ados âgés de 13 à 16 ans. Lors de la première séance, les participants se sont penchés sur la Basket jaune du Prix Farniente 2015.
Petit rappel, la prochaine réunion du club de lecture ados aura lieu le samedi 22 novembre de 10h30 à 12h.
Venez nous rejoindre pour partager un de vos livres préférés en toute convivialité.
Contact : Michèle WAUTERS 
Renseignement et inscriptions (obligatoires) : 067/33.30.22 ou 
 
Au programme du Prix Farniente 2015 : 

Basket jaune13+

Basket verte 15 ans+

Basket orange 17+

En 2014, les lauréats du prix Farniente 2014 étaient :
Lauréat Basket jaune

Lauréat Basket jaune

« Si tu grattes un peu, si tu regardes entre les semelles, par exemple, ou entre les différentes épaisseurs du cuir, tu verras des paupières qui se ferment, la peur d’être puni, et toute la colère rentrée de ceux qui les ont fabriquées. Porter ces chaussures, c’est fouler notre misère aux pieds. »

Lan est une jeune vietnamienne de 14 ans. Pour subvenir aux besoins de sa famille, elle quitte son village natal pour travailler en ville, dans une usine de baskets. Pour un salaire de misère, la jeune fille trime toute la journée jusqu’à l’abrutissement sous la menace et la crainte du contremaître véreux. Ces conditions déplorables de travail n’affectent pas l’employeur qui n’a que faire des lois. A ses yeux, une seule chose a de l’importance : honorer les commandes en provenance de l’Occident. Mais Lan est une jeune fille pleine de ressources et le feu de la révolte qui couve en elle n’est pas prêt de s’éteindre.

Le but de ce roman pour la jeunesse est de dénoncer le travail des enfants et de pointer les actions délictueuses qui se cachent derrière ces étiquettes « Made in Vietnam ». L’objectif tend également à éclairer nos habitudes en matière de consommation. Il y est aussi question du respect des traditions. Malgré la gravité et l’importance du sujet, l’histoire est facile et agréable à lire. L’auteur insuffle en effet un peu de légèreté en ses pages de par la personnalité téméraire, aventureuse et courageuse de Lan, la jeune héroïne. Le livre se termine par une note sur le travail des enfants dans le monde. On y apprend que 215 millions d’enfants de 4 à 16 ans doivent travailler pour survivre.

PHILIPPS Carolin. Made in Vietnam. Paris : Bayard Jeunesse, 2012. Coll. MilleZime. 235 p.

C.V.

Lauréat Basket Verte

Lauréat Basket Verte

« Il voulait demander au monstre ce qui allait se passer, mais il n’osait pas. Parce qu’il avait l’impression de savoir. Si tu dis la vérité, murmura-t-il à son oreille, tu sauras faire face à tout ce qui peut arriver. »
Rien ne va plus pour Conor. Sa maman est gravement malade, son papa a refait sa vie en Amérique et sa grand-mère n’est pas vraiment du genre sympathique. A l’école, il est le souffre-douleur de ses camarades. La nuit, il refait sans cesse le même cauchemar et puis il y a aussi l’if du jardin qui se transforme en monstre et vient le tourmenter. L’if monstrueux lui annonce qu’il va lui raconter trois histoires. Il lui dit aussi qu’il y en aura une quatrième, mais celle-là, ce sera au tour de Conor de la raconter. Difficile quand on a 13 ans de faire face à de telles émotions ! Un roman intense, profond et subtil sur la maladie et le deuil. Des sujets douloureux abordés avec délicatesse et ingéniosité de par l’insertion d’histoires et de légendes. Sans être pathétique, l’auteur exprime des sentiments tels que la peur, la douleur et la colère. L’illustration noir et blanc aux traits rageurs reflète bien le thème amer et émouvant de l’œuvre. Un très beau livre pour parler de la maladie et de la perte d’un être cher avec des jeunes.
NESS Patrick d’après une idée originale de Siobhan Dowd. Quelques minutes après minuit. Paris : Gallimard Jeunesse, 2012. Collection Pôle Fiction. 114 p.
 C.V.
Lauréat Basket orange

Lauréat Basket orange

 « Quatre jours plus tard : nouvelle patrouille, nouvelle embuscade. Sauf que cette fois-là, pendant que je tirais dans le tas, je me suis redemandé ce qui justifiait que je bute ceux-là plutôt que les autres… puisque ces cons étaient venus pour se faire buter, autant qu’on en finisse. Alors, comme ça, sans décrisper l’index de ma gâchette, j’ai tourné mon fusil vers le type qu’était à ma droite, puis les trois autres y sont passés aussi. »
Le jeune Robert Bradley, troisième du nom, surnommé Bibow grandit aux côtés d’une kyrielle de pochetrons dans le bar familial de Franklin Grove, Illinois, Etats-Unis. Il fréquente peu l’école car chez les Bradley, on ne travaille pas avec sa tête ! En juin 1964, Bibow est envoyé au Vietnam pour faire la guerre et se fait vite remarquer pour son étrange comportement. En effet, le jeune soldat est spécial, il ne connaît pas la peur. Ce « don » intéresse particulièrement la CIA qui lui confie d’importantes missions d’infiltration censées débarrasser le pays d’abominables espèces telles que communistes ou hippies. De Moscou à Woodstock, Bibow, pareil à lui-même, réussira à régler les affaires à sa manière. « La drôle de vie de Bibow Bradley », c’est tout d’abord un énorme éclat de rire ! L’auteure brosse sans concession un portrait de l’Amérique profonde des années 60 et suivantes. Bibow, le héros du roman, n’a pas sa langue en poche et ne manque pas de répartie. Un regard sur la guerre et la psychose de guerre qui en dit long. C’est drôle, ironique, satirique, émouvant, parfois même assez cru. Bibow : un personnage que vous n’oublierez pas de sitôt !

CENDRES, Axl. La drôle de vie de Biow Bradley. Paris : Sarbacane, 2012. Coll. Exprim’. 205 p.

C.V.