La belle qui porte malheur (Rose-Aimée ; 1)

3 novembre 2011 Par bibliothequelaregence

La fille qui porte malheur (Rose-Aimée ; 1) par Béatrice BottetC’est à cause d’une bagarre dans les rues boueuses de San Francisco que Martial Belleroche regagna la France, sans se retourner et sans demander son reste, au lieu de rester dans la fabuleuse terre de l’or où dans ces années-là, il n’y avait qu’à se baisser pour ramasser les pépites. Et c’est à cause de cette bagarre qu’il croiserait la route de la fille qui portait malheur. Il faillit y laisser sa peau. Un jour où, par hasard, il n’avait rien à se reprocher.

Martial Belleroche est sauvé in extremis des mains de voyous qui s’apprêtaient à lui faire un sort. Il ne doit sa survie qu’à l’intervention providentielle d’Albert Garancher, un immigrant français venu chercher de l’or en Californie après avoir fui la révolution de 1848. Pour le remercier, Martial s’engage à retrouver la nièce du vieil homme et à lui ramener le livre qu’il a écrit. L’ouvrage serait en possession de Fifi les Guibolles qui danse aux Trois Planches, une guinguette de la rue d’Allemagne à Paris. Elle porte une cicatrice au menton et serait extrêmement dangereuse. C’est en tout cas ce dont Martial croit se souvenir… Arrivé un an plus tard à destination, c’est Fifi-Bout-d’ficelle qui joue les entraîneuses aux Trois Planches et qui émeut les cœurs des Messieurs par sa « complainte de la fille qui porte malheur », inspirée de sa propre vie.

Ce roman d’aventures se déroulant dans la première moitié du 19ème siècle est à même de plaire aux adolescents mais aussi à leurs aînés. Car outre son histoire captivante, la belle qui porte malheur est un récit particulièrement bien écrit, fait assez rare en littérature jeunesse pour être remarqué. De plus, Béatrice Bottet clôt son récit par un dossier explicatif de l’époque, le faisant reposer sur une solide documentation.

L.S.

BOTTET, Béatrice. La belle qui porte malheur. (Rose-Aimée ; 1). Paris : Nouvel Angle, 2010. 496 p.