Résultats des Prix Versele et Farniente 2013
1 septembre 2013N’oublions pas les Prix Versele et Farniente 2013 !
Prix Versele 2013
Où est passé papa ? – 1 chouette (à partir de 3 ans)
Ce matin, au magasin, alors qu’il explorait le rayon jouets… un petit garçon a perdu son papa. A chaque étage, chaque rayon, il croit le voir, il pense reconnaître son chapeau, ses chaussures, sa cravate,… Mais les apparences sont trompeuses… Va-t-il le retrouver ?
Un moyen ludique pour apprendre les dangers de la vie quotidienne aux enfants.
A partir de 4 ans.
L.H.
GOMI, Taro. Où est passé papa ? Paris : Autrement, 2011.
Tétine Man – 2 chouettes (à partir de 5 ans)
Tétine Man ne quitte jamais sa tétine. Tétine Man est un super héros, ceux qui ont essayé de se mesurer à lui s’en souviennent. Personne n’aurait jamais vu sa bouche ni entendu le son de sa voix. Il se contente d’émettre de temps en temps, un petit « hon-hon » …
Tétine Man peut être un outil ludique pour amener l’enfant à quitter sa « tutute ». Cet album plein d’humour se présente sous forme de BD.
A partir de 3 ans.
L.H.
NICOLAS, Christophe. Tétine Man. Paris : Didier, 2011.
Ma petite voiture rouge – 3 chouettes (à partir de 7 ans)
Un grand-père offre une petite voiture à pédales à son petit-fils. Mais avant qu’elle puisse fonctionner, il y a du travail. Après avoir tout démonté, gratté, enduit, vissé, graissé et huilé, le bolide est enfin prêt. L’enfant invite son frère à bord. Au volant de la voiturette, les deux garçons vont vivre un voyage riche en rebondissements.
Une histoire pleine d’aventures. Une première approche des panneaux de signalisation présents tout au long du récit mais aussi de la notion de travail, d’effort et de résultat.
A partir de 6 ans.
L.H.
SCHOSSOW, Peter. Ma petite voiture rouge. Paris : seuil, 2010.
Lettres à plumes et à poils – 4 chouettes (à partir de 9 ans)
Un renard veut prendre pour épouse une délicieuse poulette et en fait la demande auprès de ses coriaces parents. Une fourmi en a ras les antennes de travailler sans cesse. Elle interpelle sa Reine et revendique des vacances. Un escargot s’éprend de la limace la plus célèbre du monde, celle qui est placardée sur tous les murs des jardineries et des produits anti-limaces. Il lui écrit pour lui faire part de son admiration. Un cochon d’Inde écrit à l’Académie des lettres pour changer son nom qu’il trouve ridicule.
Dans ses Lettres à plumes et à poils, Philippe Lechermeier, avec la complicité de Delphine Perret, prend le contre-pied de quelques fables. Lisez entre les lignes et décodez la langue de bois des épistoliers qui, excepté la fourmi, n’ont pas de poil dans la patte. Sans aucun doute, les auteurs se sont amusés sur ce petit recueil de textes drôles et de qualité.
L.S.
Babyfaces – 5 chouettes (à partir de 11 ans)
Nejma n’est pas très appréciée à l’école, elle n’a qu’un seul ami, Freddy. Ceci est peut-être dû au fait qu’elle a un très mauvais caractère, elle fait toujours la tête, elle crache, elle est violente… mais personne n’ose lui dire quoi que ce soit car tout le monde sait qu’elle ne se laissera pas faire.
Aussi, le jour où Jonathan, grand amateur de catch, est retrouvé inconscient derrière la porte de la cantine, Nejma est immédiatement accusée. Commence alors une grande enquête menée par Freddy afin de prouver l’innocence de son amie…
Babyfaces est une bonne illustration de l’exclusion dans le cadre scolaire. Cette histoire fait réfléchir sur les dangers de certains jeux entre écoliers, ici le catch. Cette intrigue est parsemée d’humour et de petits détails qui en font un excellent miroir de la réalité actuelle.
A partir de 10 ans.
L.H.
DESPLECHIN, Marie. Babyfaces. Paris : Ecole des loisirs, 2010.
Ils n’ont pas gagné mais nous les avons aimés aussi :
Heureusement
Un jour, Ned reçoit une invitation à une fête mais malheureusement, cet anniversaire a lieu en Floride. Heureusement, un ami lui prête un avion. Malheureusement, le moteur explose. Heureusement, il y a un parachute dans l’avion. Mais malheureusement, celui-ci est troué…
Cette histoire est pleine de surprises et de rebondissements. Ce donne à l’enfant l’envie de passer rapidement à la page suivante.
A partir de 4 ans.
CHARLIP, Rémy. Heureusement. Nantes: Mémo, 2011.
Haut les pattes
Le père de Billy est un gangster de grande réputation. Seulement, il s’inquiète pour l’avenir de son fils. Billy ne deviendra pas un super gangster car il est trop gentil. Néanmoins, son papa décide de faire un essai et offre à son fils, une panoplie complète de bandit. Ce que son père ignore, c’est que cet exercice va permettre à Billy de se faire tout un groupe d’amis.
Une histoire riche en amitié avec des personnages drôles et attachants.
A partir de 6 ans.
L.H.
VALCKS, Catharina. Haut les pattes. Paris : Ecole des loisirs, 2010.
Les listes de Wallace
Wallace est un petit souriceau très organisé. Il ne peut rien faire si ce n’est pas inscrit sur une liste. Et puis un jour, un nouveau voisin prénommé Albert emménage à côté de chez lui. Wallace est bien embêté car il n’avait pas prévu dans ses listes de dire bonjour à Albert. Pourtant, il aimerait beaucoup faire sa connaissance… C’est à cet instant que l’aventure commence !
Un album plein de tendresse, drôle et qui démontre les bienfaits de l’ouverture aux autres.
A partir de 6 ans.
L.H.
BOTNER, Barbara. Les listes de Wallace. Paris, Casterman, 2011.
Prix Farniente 2013
Terrienne – Prix Farniente Basket Jaune (13 ans +)
Nous nous taisons, maintenant. Le train poursuit sa course effrénée. Au-dessus de nous, quelques étoiles sont montées dans le ciel. Elles ne scintillent pas. Elles sont comme des yeux morts qui nous regardent et qui nous disent : « Que venez-vous faire en ce lieu, vous qui êtes vivants ? Vivants et amoureux. Vous n’êtes pas à votre place. »
Anne Collodi arpente la route de Montbrison en direction de Campagne. Elle est à la recherche de sa grande sœur Gabrielle, disparue le lendemain de son mariage il y a tout juste un an. À Campagne se trouve le lieu de passage qui mène vers un monde parallèle et c’est là que Gabrielle se trouve captive. Dans cet autre monde, Anne est confrontée à une société austère où tout est contrôlé, réglementé, aseptisé. Les gens ne respirent pas. Ils sont quasiment tous dénués d’émotion et de sentiments. Cet endroit se révèle dangereux pour une terrienne. Au péril de sa vie, Anne va tout faire pour retrouver sa sœur. Dans cet univers hostile et contre toute attente, la jeune fille recevra cependant une aide inestimable…
Auteur bien connu de la littérature jeunesse, Jean-Claude Mourlevat nous émerveille à nouveau avec cet excellent roman. L’odyssée d’Anne Collodi tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière ligne. Terrienne évoque un état régi par un système totalitaire, censé être parfait, à l’opposé de notre propre monde, si diversifié et si « humain ». On se laisse littéralement happer par cette histoire fascinante. Une superbe écriture, fluide et mélodieuse. Des personnages attachants. Une atmosphère intense et une belle histoire d’amour ! Lisez Terrienne et « Vous ne respirerez plus jamais de la même manière ».
C.V.
MOURLEVAT, Jean-Claude. Terrienne. Paris : Gallimard Jeunesse, 2011. 386 p.
Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre – Prix Farniente Basket Verte (15 ans +)
Tandis que le train continuait à rouler, je décrivais au fur et à mesure et dans les moindres détails tout ce qui défilait devait moi. Le fleuve Niemen, les vastes églises, les bâtiments, les rues et même les arbres. Les gens sanglotaient. Jamais la Lituanie n’avait paru plus belle. Les fleurs resplendissaient de couleurs dans la campagne de juin, mais sur nos wagons qui avançaient, avançaient sans fin, il était écrit « Voleurs et prostituées ».
Lina a 15 ans et vit à Kaunas, en Lituanie. C’est une jeune fille brillante, intelligente, quelque peu rebelle et très douée pour le dessin. Le soir du 14 juin 1941, des agents de la police soviétique font brutalement irruption dans sa maison. Lina, Jonas, son petit frère, et leur mère sont arrêtés et embarqués séance tenante dans un train en partance pour la Sibérie. Tout comme un grand nombre de Lituaniens présumés hostiles à l’idéologie soviétique, ils sont déportés et condamnés aux travaux forcés. Au bout de leur voyage, au-delà du cercle arctique, dans le froid glacial et la nuit polaire, Lina et les siens vont connaître la désolation, l’humiliation, l’asservissement, la faim, la maladie et la mort. Résisteront à cette épreuve ceux qui ont un caractère puissant et un cœur invincible…
Un roman impressionnant, puissant et éloquent. Petite fille de réfugié lituanien, Ruta Sepetys rend hommage à tout un peuple ayant abondamment souffert sous l’occupation soviétique. L’auteure lève le voile sur une part de l’histoire de la Lituanie et s’appuie sur une large documentation. « Pris en tenaille entre les empires soviétique et nazi et oubliés du monde, les Etats Baltes disparurent purement et simplement des cartes de géographie» (p. 418). Un récit percutant où il est également question d’amour, d’amitié et d’entraide. Un combat quotidien pour survivre mais aussi pour conserver son identité.
C.V.
SEPETYS Ruta. Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre. (Coll. Scripto). Paris : Gallimard, 2012. 423 p.
J’me sens pas belle – Prix Farniente 2013 Basket Orange (17 ans+)
Jamais je ne pourrais sortir avec un mec aussi magnifique. Je serais trop flippée. À toujours me demander ce qu’un type comme lui fout avec une nana comme moi. Et comment supporter qu’il se fasse sans cesse mater ? Je serais malade de jalousie. Ce serait invivable. De toute façon, il faudrait d’abord qu’il aime les moches.
Sabine se trouve moche. Ajmal est beau comme un dieu. Jamais Sabine n’aurait imaginé qu’un mec aussi magnifique puisse s’intéresser à elle. Mais quand ce dernier l’invite à prendre un verre, elle accepte sans hésiter. Ainsi commence une belle et véritable histoire d’amour. Mais il y a tout de même une ombre au tableau : Ajmal est un réfugié, il vient d’Afghanistan et n’a aucun papier. Ce que les tourtereaux craignaient le plus est malheureusement arrivé un matin, quand la police, sans ménagement, a embarqué Ajmal pour le renvoyer dans son pays. Sabine est anéantie.
J’me sens pas belle est une histoire d’amour fascinante et compliquée à la fois. L’auteur s’étend sur les états d’âme d’une adolescente amoureuse, mal dans sa peau, face à une situation qui la déstabilise. Il développe également le quotidien des sans-papiers égarés dans les méandres administratifs. L’écriture est belle, fluide, ancrée dans le langage actuel. Il émane de ce roman une émouvante et touchante sincérité. La fin du récit est pour le moins inattendue… Jusqu’où peut-on aller par amour ?
C.V.
ABIER, Gilles. J’me sens pas belle. Arles, Actes Sud Junior : 2012. 139 p.